Des urgences ressentent les effets de la fin de l’entente sur le Guichet d’accès à la première ligne (GAP) entre Québec et les médecins de famille. Selon des regroupements d’urgentologues, les patients orphelins ayant des problèmes non urgents sont plus nombreux à se rendre dans les urgences de certaines régions. Mais l’achalandage demeure le même à l’échelle du Québec.

Le gouvernement ne s’est toujours pas entendu avec la Fédération des médecins omnipraticiens du Québec pour renouveler l’entente concernant le GAP qui a pris fin le 1er juin. La Dre Judy Morris, présidente de l’Association des médecins d’urgence du Québec, espère que les négociations aboutiront rapidement.

« Les gens sur le terrain nous disent qu’il y a plus de visites de type ambulatoire, des cas plus mineurs, et qu’ils ont parfois l’impression de travailler au sans rendez-vous », affirme-t-elle.

Certaines régions pâtissent davantage du non-renouvellement de l’entente, selon la Dre Sophie Gosselin, présidente du Regroupement des chefs d’urgence du Québec. « Il y a des GAP qui ont continué d’offrir des services à la population, dit-elle. Dans certains endroits, surtout en région, il y a eu moins de rendez-vous donnés et ça s’est traduit par une augmentation de cas moins urgents aux urgences. »

Renouvellements ou simples suivis

En Abitibi-Témiscamingue et en Gaspésie, des patients ont abouti aux urgences pour obtenir des « renouvellements de médicaments » ou des « suivis d’accidents de travail de la CNESST », cite-t-elle à titre d’exemples.